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CONDUITE A TENIR EN CAS D'ACCIDENT SPORTIF


Rédigé le Mardi 15 Mars 2011 à 14:12 | Lu 2190 commentaire(s) modifié le Mardi 15 Mars 2011

SOURCE : Nantes - Médecine Physique et Réadaptation - www.Nantes-MPR.com

Conduite à tenir en cas d'accident sportif

 
Accident grave 
Accident d'allure bénin 
Perte de connaissance
Reprise du sport ?
Traumatisme de la colonne vertébrale
Quoi faire sur le terrain ?
Fracture d'un os (fémur, tibia,...) ou luxation
Consultation en urgence ou en différé ?
Exemples
Entorse de cheville
Entorse du genou
Accident musculaire
 
Les gestes à faire ou à ne pas faire sur le terrain lors d'un accident sont fondamentaux, car ils peuvent modifier de façon profonde l'évolution du problème (en bien ou en mal). D'une manière générale, mieux vaut ne rien faire si on ne sait pas. Quelques conseils simples peuvent tout de même rendre service.
Il faut tout d'abord respecter ce principe de bon sens :
 
"DEVANT TOUT TRAUMATISME, IL EST IMPÉRATIF DE STOPPER TOUTE ACTIVITÉ SPORTIVE"
Jamais une médaille ou un titre ne justifie de mettre en péril la santé d'un sportif.
 

 Accident grave

1. En cas de perte de connaissance

  La personne ne répond plus aux sollicitations externes (voix, pincements...), il faut alors 
Rechercher le pouls et la respiration, en cas d'arrêt respiratoire et/ou cardiaque, effectuer la respiration artificielle et le massage cardiaque externe.
Sinon, allonger le blessé en Position Latéral de Sécurité (P.L.S.) : allongé sur le côté, le membre inférieur le plus éloigné du sol plié, les bras légèrement en avant du corps. Ceci permet à d'éventuels vomissements de s'évacuer.
Appeler les secours (sapeurs-pompiers au 18, S.A.M.U.au 15).

2. En cas de choc très violent ou de traumatisme au niveau de la colonne vertébrale :

Ne pas bouger le blessé et attendre les secours, sauf danger immédiat. En effet, la colonne vertébrale protège la moelle épinière. S'il existe une fracture à ce niveau, il y a un risque en mobilisant le blessé, de déplacer les vertèbres fracturées et ainsi d'abîmer les faisceaux nerveux constituant la moelle épinière (avec risque de paralysie).

3. Fracture d'un os (fémur, tibia,...) ou luxation :

 Quelle que soit la partie du corps concernée, si l'on suspecte une fracture, il faut IMMÉDIATEMENT ET TOTALEMENT IMMOBILISER  la partie fracturée (bras, jambe). On évite ainsi de déplacer la fracture et on augmente les chances de bonne consolidation.
S'il existe une plaie au niveau de la fracture, y appliquer un linge propre et suivre les mêmes règles que pour une fracture simple.

Accident d'allure bénigne

  Dans les accidents d'allure bénigne, c'est-à-dire n'ayant pas l'air d'être grave, le problème se pose de savoir si la reprise du sport est possible, si une consultation est nécessaire par la suite et quand. Il faut savoir que certains traumatismes paraissent bénins (comme les entorses par exemple) alors qu'en réalité il existe des lésions importantes. Ignorer de telles lésions peut conduire à de véritables catastrophes. 

1. Reprise du sport ?

  A l'entraînement, le principe 
"Tout Traumatisme = Arrêt du Sport et Consultation Médicale"  
reste toujours valable.
  Le problème se pose essentiellement lors d'une compétition. Le principe reste le même, cependant :
              Si au bout de quelques minutes après l'accident la gêne a totalement disparu et à condition qu'il n'existe pas de signe de gravité, la reprise du sport est possible, mais une consultation s'impose au moindre doute et si la douleur persiste après la compétition.
              Si la gêne reste importante ou s'il existe des signes de gravité, il est alors impératif d'arrêter le sport sous peine d'aggravation du problème.

2. Que faire sur le terrain ?

  A la suite de la blessure, il faut :
              Mettre au repos la partie atteinte de telle façon que le blessé n'ait pas mal. Ceci peut se faire par le simple arrêt du sport mais peut aussi aller jusqu'à l'immobilisation par un bandage, la mise en place d'une écharpe (pour le membre supérieur) ou l'interdiction d'appui sur la jambe atteinte (pour le membre inférieur).
              Refroidir la blessure avec de l'eau fraîche ou de la glace (en ayant soin d'intercaler un linge entre la peau et la glace pour éviter les brûlures par le froid) afin de diminuer l'inflammation.
              Pour les blessures qui ont tendance à gonfler (entorse, accident musculaire), mettre en place un bandage modérément serré et surélever la partie atteinte par rapport au niveau du thorax.
 

3. Consultation en urgence ou en différé ?

  L'idéal est de pouvoir consulter son médecin préféré en urgence. Si cela n'est pas possible (le soir, les week-ends et jours fériés), deux attitudes sont possibles :
              Si la gêne est peu importante, il est possible de patienter 24 à 48 heures avant de consulter son médecin en respectant les conseils donnés ci-dessus (les glaçages peuvent être effectués 3 à 4 fois par jour).
              Sinon une consultation dans un service d'urgences est nécessaire afin d'éliminer une pathologie grave (fracture par exemple). Cette consultation n'empêche absolument pas d'aller consulter son médecin habituel dès que possible afin d'avoir son avis. En cas d'entorse par exemple, une fois une fracture éliminée, il est possible de refuser le plâtre et de reconsulter son médecin ensuite.

Entorse de cheville

L'entorse de cheville est la pathologie la plus fréquente en traumatologie du sport. C'est pourtant vraisemblablement la lésion la plus négligée : parce que souvent elle n'est pas soignée ("c'est une entorse, ce n'est rien"), mal soignée (traitement systématique quelle que soit l'entorse) ou parce que ce n'est pas une entorse.
L'entorse la plus fréquente est due à l'atteinte du ligament latéral externe (mais il en existe d'autres types). Elle se produit lors d'une mauvaise réception ou d'une course, la personne ressent alors une douleur sur le côté l'obligeant à s'arrêter.
Si la douleur est peu importante mais qu'il existe des signes de gravité tels que : un craquement et/ou un déboîtement lors de l'entorse ou un gonflement apparaissant rapidement (le classique "oeuf de pigeon"), il est hors de question de reprendre le sport immédiatement. Une consultation s'impose alors : il vaut mieux perdre 10 mn pour rien qu'une saison ou une carrière par négligence.
Le médecin pourra grâce à l'examen clinique et aux radios confirmer le diagnostic d'entorse, préciser le ligament atteint, apprécier la gravité de l'entorse (bénigne, moyenne, grave), éliminer autre chose (fracture, luxation de tendon...) et proposer ainsi un traitement correct. À l'heure actuelle, le traitement par plâtre doit être complètement abandonné car de nombreuses études ont démontré qu'il s'agissait du moins bon traitement de l'entorse. Le traitement fonctionnel est le traitement de choix. Il consiste à rétablir la fonction normale de la cheville le plus précocement possible tout en respectant la douleur. Pour cela, il est demandé de reprendre la marche le plus tôt possible sous couvert d'une orthèse amovible. La chirurgie est réservée aux entorses très graves chez le jeune sportif de haut-niveau. De plus quel que soit le traitement, une rééducation est indispensable afin de rendre la cheville parfaitement stable puis son agilité doit être entretenue par des exercices spécifiques réguliers.
A la suite d'une première entorse peuvent survenir de nouveaux accidents du même type pour des chocs ou des faux-mouvements de moins en moins importants que l'on appelle ENTORSES RÉCIDIVANTES. Ces entorses doivent être rééduquées de façon prolongée avant d'envisager un traitement chirurgical.
Pour en savoir plus voir le dossier sur :     [entorse de cheville]

Entorse du genou

  L'entorse du genou est une pathologie très fréquente. Elle revêt souvent une apparence bénigne, ce qui explique le nombre important d'entorses graves passant inaperçues.
En effet, au niveau du genou, la gravité de l'entorse est liée à la présence de 2 ligaments en plein milieu de l'articulation, les ligaments croisés. Ce sont eux qui assurent la stabilité du genou. Dans certains mouvements, ils peuvent se rompre très facilement même sans traumatisme violent et sans donner de symptômes évidents (peu de douleur). Il faut donc prendre très au sérieux la moindre entorse du genou et avoir un avis spécialisé à chaque fois.
Il existe toutefois quelques signes de gravité : CRAQUEMENT et DÉBOÎTEMENT lors de l'entorse, GONFLEMENT d'apparition rapide qui font suspecter une entorse grave mais qui ne sont pas toujours présents. De toute façon, consulter au plus vite un médecin de traumatologie sportive.
  Le médecin, par son examen clinique et les radios, pourra confirmer le diagnostic d'entorse, apprécier la gravité de l'entorse (bénigne, grave), éliminer autre chose : fracture, luxation de rotule...) et ainsi proposer un traitement correct. Il est indispensable que le médecin vous précise si oui ou non les ligaments croisés sont rompus. Si l'examen clinique n'est pas suffisant, il faut avoir recours à un examen IRM. Le plâtre n'est jamais nécessaire dans une entorse du genou et, au contraire entrave la bonne récupération. Le traitement en urgence est, comme pour l'entorse de cheville, le traitement fonctionnel sous couvert d'une genouillère. Il n'y a jamais d'urgence a opéré une entorse grave avec rupture du ligament croisé.
 Le choix du traitement se fera dans un second temps, quand le genou aura retrouvé une fonction normale, en étroite coopération avec le blessé et en fonction de la gravité de l'entorse, du sport concerné et de l'âge du patient-ci afin de déterminer la meilleure stratégie, car il n'existe pas de traitement systématique de ces entorses, chaque cas est particulier.
Pour en savoir plus voir le dossier sur :   [entorse de genou]

Accidents musculaires

  Les accidents musculaires sont le type même de lésions survenant par erreur d'entraînement : mauvaise préparation physique (condition physique insuffisante, mauvaise souplesse), manque d'échauffement, mauvaise technique.
Ils surviennent le plus souvent lors d'une contraction contrariée du muscle (shoot) ou lors de son allongement (préparation du shoot). Les contusions ("béquilles") provoquent les mêmes lésions.
On classe ces accidents en 3 catégories :
·  L’ÉLONGATION, accident le plus bénin, qui correspond à l'étirement de quelques fibres microscopiques sans déchirure vraie.
·  La DÉCHIRURE (ou CLAQUAGE) est l'accident-type avec douleur importante et sensation d'un claquement dans le muscle. Elle correspond à la rupture d'un certain nombre de fibres musculaires avec constitution d'un hématome dans le muscle.
·  La RUPTURE partielle ou complète qui correspond à la rupture visible d'une partie ou de tout le muscle (lorsque le muscle se contracte, on voit apparaître une boule à son niveau).
En fait, s'il est commode de classer ces accidents en 3 catégories, il faut savoir que tout peut se voir depuis la minime élongation jusqu'à la rupture complète et qu'il n'est pas toujours facile de faire "rentrer" un accident dans une catégorie précise.
Lorsqu'un accident musculaire, même minime, survient, il est particulièrement important d'arrêter immédiatement toute activité physique, car les risques de voir s'aggraver les lésions sont très grands. D'autre part, il ne faut jamais masser le muscle, cela pouvant retarder la guérison.
Le médecin précisera le diagnostic ("claquage de la cuisse" n'est pas suffisant, il faut préciser le muscle atteint et la gravité de l'accident) et éliminera une autre pathologie (rupture tendineuse...). Dans les accidents musculaires, par exemple, la radio n'a pas d'intérêt, par contre l'échographie permet de bien préciser l'ampleur des lésions, en particulier s'il existe ou non un hématome dans le muscle. Chez l'adolescent, il éliminera un arrachement de l'attache du muscle sur l'os qui ressemble à un banal accident musculaire mais qui a une très mauvaise évolution s'il n'est pas diagnostiqué à temps.
Le traitement des accidents musculaires est d'abord le repos plus ou moins prolongé suivant la gravité (de 48 heures à 6 semaines) associé à de la rééducation (physiothérapie, étirement puis renforcement). La reprise du sport ne fera jamais avant la guérison complète. Cette guérison est attestée par le médecin quand les différents tests musculaires sont strictement normaux. En cas de reprise trop précoce, le sportif s'expose à un nouvel accident qui peut alors compromettre son avenir sportif.